J’ai écrit « Grandir ailleurs » en 2004, d’abord sous forme d’un scénario de long métrage que je devais réaliser en Syrie. Hélas, le contexte politique en a voulu autrement. Et c’est à ce moment-là, en 2006, que j’ai décidé d’en faire un roman.

Après quinze ans passés en France, Fadi retourne en Syrie pour retrouver ses amis d’enfance. La quête semble évoquer une histoire dont personne ne veut plus parler, mais Fadi décide, contre l’avis de tous, de partir à la recherche de ses deux amis. De Moussa, son ami Juif de Damas, qui l’a aidé à devenir un homme. De Hala, à la beauté sauvage. Commence alors un « road-movie » à travers la mémoire. Une plongée dans les archives d’un passé où se mêlent des lieux, les intrigues et des personnages. Fadi retrouve d’abord Hala, la femme révoltée, devenue peintre « maudite » dans une Syrie misogyne, et qui semble avoir tiré un trait sur cette vieille histoire. Mais pourquoi Fadi tient-il à retrouver Moussa ? Elle accepte de faire le « voyage » pour retrouver le troisième et le principal protagoniste. Entre Damas et Alep, au cœur du désert, le puzzle se reconstitue. Et l’on finit par comprendre ce qui s’est réellement passé, il y a 20 ans, dans les ruelles du vieux Damas. Une nuit où trois destins se sont croisés pour la dernière fois.
Contexte du roman Grandir ailleurs…